Les Etats africains colonisés par la France demeurent liés à cette dernière par des accords secrets. 63 ans après les indépendances, les citoyens manifestent de plus en plus leur volonté d’y voir un peu plus clair.
Nafiou OGOUCHOLA
Les accords divers signés entre les Etats africains et la France au lendemain des indépendances méritent aujourd’hui d’être rendus publics. En effet, de sources concordantes, la nature de ces accords est variée puisqu’il y a des accords commerciaux, sécuritaires, de défense et autres. Dans une publication mise en ligne le 2 novembre 2016, nouvelobs.com, un média français, confiait : « Premier constat : la France maintient de nombreux accords de défense avec les pays du pré carré. Ces accords sont classés en différentes catégories, du simple échange de lettres à l’accord de défense secret, en passant par les différentes formes de convention technique, d’accord de coopération ou d’assistance militaire… En 2000, l’Assemblée nationale se penchait pour la première fois sur cette jungle juridique, aussi complexe qu’opaque. Sept pays du » champ » maintenaient alors en vigueur le cadre juridique défini entre 1959 et 1961 : accord spécial de défense avec le Cameroun, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire (plus une convention relative au maintien de l’ordre), le Gabon (plus convention maintien de l’ordre), le Sénégal, le Tchad (convention spéciale de maintien de l’ordre, secrète) et le Togo (accord de défense, secret) ».
Les Parlements ouest-africains doivent opérer des réformes
Les Parlements des Etats africains colonisés par la France doivent exiger de rendre publics tous les accords secrets avec la France. De même, il est temps que ces élus du peuple opèrent des réformes concrètes dans ces accords secrets afin de s’assurer de ce que les intérêts de leurs pays sont sauvegardés.