Le chargé de mission du chef d’Etat béninois, l’ex ministre d’Etat Dr Zul-Kifl Salami, a conduit une délégation dans le cadre de la visite des travaux de réalisation de plusieurs infrastructures socioéducatives, à l’Institut des mathématiques et sciences physiques (IMSP) de Dangbo, financées par la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), le jeudi 27 janvier 2022.
« Le constat que nous avons fait est que les travaux avancent. C’est la deuxième fois que je viens sur ce site et nous avons eu affaire au bureau de contrôle, à la maîtrise d’ouvrage déléguée à savoir l’ACISE, mais surtout à l’entreprise en charge des travaux. Sur la base des rapports provisoires qui nous ont été soumis, on a confronté les réalités de ces rapports avec celles du terrain. Cela nous a permis de voir les dérapages et d’apporter les corrections là où cela mérite d’être apporté. Nous avons eu une séance de travail interactive très approfondie ». C’est en ces termes que le chargé de mission de Patrice Talon, l’administrateur à la Banque islamique de développement Dr Zul-Kifl Salami a renseigné sur les conclusions issues des activités qui ont meublé la visite des différentes infrastructures en construction à l’IMSP de Dangbo. Continuant sur sa lancée, l’ex ministre d’Etat a levé un coin de voile sur la fin des travaux. « Et nous avons remis définitivement le projet sur les rails et par la grâce de Dieu, le 31 mars 2022, on doit pouvoir livrer cet ouvrage », a-t-il confié. La délégation conduite par le chargé de mission du chef de l’Etat était composée notamment du Directeur de la prospective et de la programmation du ministère de l’Enseignement supérieur, Dègla Hyacinthe Hèssou, de Edmond Davakan, représentant le Directeur général de l’Agence pour la construction des infrastructures du secteur de l’éducation (ACISE). Il faut noter que le directeur de l’IMSP, Carlos Ogouyandjou a reçu la délégation et participé aux travaux.
Financés par la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) et le budget national, les travaux en cours à l’Institut de mathématique et de sciences physiques comprennent la construction de huit villas pour accueillir les enseignants étrangers qui viendront y partager leurs connaissances avec les étudiants. Ainsi, trois types de villas sont en construction notamment trois F2, trois F3 et deux F4. A ceci s’ajoute la construction de la résidence des étudiants-chercheurs qui a une capacité d’environ 70 chambres, du bloc pédagogique, de la buanderie et du bloc technique. « Sachez que nous avons complètement apporté des solutions sur les gaps qui existent encore par rapport à la trajectoire de départ. Le projet est définitivement mis sur les rails. Ce serait un plaisir d’assister à l’inauguration. Les bâtiments sont beaux, l’architecture est bien construite. A la fin de ce projet il y aura un environnement qui facilite la réflexion… Tout naturellement, nous allons rendre compte des résultats de la visite au chef de l’Etat, rendre compte aussi aux autorités de la BADEA pour leur montrer qu’elles ont raison d’accompagner le Bénin dans ce secteur aussi sensible dans la doctrine du développement », a affirmé l’ex ministre d’Etat.







« C’est un ouvrage qui porte l’excellence de notre pays… C’est un motif de fierté »
Le chargé de mission du chef de l’Etat a renseigné l’opinion publique sur ce que représente l’IMSP pour le Bénin, l’Afrique de l’ouest et tout le continent africain. «La vocation de cet institut n’est pas seulement nationale. Elle est aussi sous régionale voire régionale et africaine. Et de ce fait, l’institut accueille des étudiants-chercheurs de 17 nationalités différentes et d’éminents professeurs qui viennent des grandes universités partout dans le monde. C’est une structure qui est tout à l’honneur de notre pays. Il est très important que nous assurions sa réalisation et son efficacité », a expliqué Dr Zul-Kifl Salami, avant de conclure : « C’est un ouvrage qui porte également l’excellence de notre pays. Notre pays, quartier latin d’Afrique est le vecteur de l’excellence en Afrique et pour nous c’est un motif de fierté qu’on doit entretenir avec le temps. Lorsqu’un institut comme celui-ci, qui est unique dans la sous-région, est réalisé au Bénin, c’est tout à l’honneur du Bénin. Donc, cet institut doit être entretenu, magnifié pour qu’effectivement, l’objectif qu’on lui a assigné soit atteint ».
« Célébrer la coopération avec la BADEA »
« Il est très important de célébrer la coopération entre le Bénin et la BADEA. Elle est un partenaire stratégique. Depuis des décennies, elle soutient le développement de notre pays à travers surtout les grandes infrastructures, la liste est longue. Si j’insiste sur le partenariat stratégique qui lie le Bénin à la BADEA, c’est que cette dernière a pris fait et cause pour l’enseignement dans notre pays. La BADEA a financé et continue de financer beaucoup de structures éducatives. J’étais à Lokossa pour voir les travaux de l’Enset qui sont pratiquement terminés. Nous sommes en train de lancer l’Université nationale d’agriculture (UNA) à Porto-Novo ; l’Université des techniques mathématiques informatique qui est située à Abomey ; sans compter les résidences universitaires bien sûr à l’Université de Parakou. La BADEA reste, c’est une réalité qu’on ne doit pas du tout éluder, un partenaire de choix. Parce qu’elle a pris fait et cause dans la communauté de donateurs internationaux, pour l’enseignement au Bénin. Elle ne finance pas que l’enseignement au Bénin. La BADEA finance beaucoup d’autres secteurs. Bientôt, on aura des décaissements pour environ 60 milliards pour l’agriculture. C’est diversifié. Mais c’est elle qui a mis le focus sur le développement des ressources humaines. C’est tout à l’honneur de la BADEA, de notre coopération et des autorités de notre pays. C’est l’autre signification de notre visite ici ».
Nafiou OGOUCHOLA