Les coups d’Etat survenus dans plusieurs Etats de l’Afrique de l’ouest astreignent les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) à unir leurs forces dans l’espoir d’un rétablissement de la situation. Au moment où la CEDEAO joue sa survie, le chef d’Etat béninois, le président Patrice Talon, se retrouve dans la position de l’homme providentiel capable de prendre des décisions fortes pour l’équilibre dans la sous-région.
La gestion de la crise politique que traverse plusieurs Etats d’Afrique notamment le Mali, la Guinée, le Burkina Faso et la Sierra Léone positionne le président Patrice Talon comme un véritable leader au sein des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO. En effet, plusieurs dirigeants africains réunis au sein de cette institution communautaire, compte tenu de certains aléas liés à leur gestion dans leurs pays respectifs, n’ont pas les armes nécessaires pour se montrer ferme et rigoureux dans la gestion de cette crise qui risque d’embraser toute l’Afrique noire. Les présidents Mohammed Buhari, Nana Akufo Addo, Alassane Ouattara, Mohammed Bazoum, Macky Sall rencontrent des difficultés diverses qui ne leur permettent pas d’avoir la hargne nécessaire pour rétablir l’ordre constitutionnel et préserver les autres Etats de la CEDEAO d’éventuels coups d’Etat.
Un homme de poigne pour relancer la CEDEAO en juin 2022
Le mandat su président ghanéen Nana Akufo Addo à la tête de la CEDEAO arrive à échéance le 19 juin 2022. Devant l’immensité de la tâche à abattre, son successeur doit être un homme de caractère. Le chef d’Etat béninois a le profil idéal pour relever le défi du retour au calme et de la conduite des réformes nécessaires pour la survie de la CEDEAO. Tout d’abord, l’institution sous régionale a besoin d’un leader fort et ferme. La CEDEAO a besoin d’un président visionnaire, qui conduit la communauté des pays membres vers des horizons meilleurs, un leader qui sait rire quand il faut et taper du poing sur la table au moment opportun.
Ensuite, la sous-région ouest africaine a vu les résultats de la gestion faite par le président Patrice Talon au Bénin. Des élections législatives et présidentielles aux performances économiques en passant par les réformes, celui-ci a montré qu’il a une vision qui mène au développement durable et inclusif. Mieux, Patrice Talon a montré à l’Afrique de l’ouest, par ses actions au Bénin, qu’on peut être un petit pays, en matière de superficie, et se faire respecter. Pour exemple, Patrice Talon a su rester ferme pendant la fermeture des frontières du Nigéria et cerise sur le gâteau, il a réussi à récupérer des biens culturels du Bénin à la France. Ce qui est inédit. Il est le premier et le seul à l’avoir fait. Toute l’Afrique lui en est reconnaissante car c’est une nouvelle page de l’histoire qui s’est ouverte entre les ex colonies et les anciens colons. Et grâce à Patrice Talon, le Bénin a ouvert la porte pour la récupération des biens pour tous les Etats africains.
Enfin, le président Patrice Talon a été élu sans le soutien de la France qui, en toute conformité, a surement été de cœur avec l’ex premier ministre du Bénin, Lionel Zinsou, dans sa quête des suffrages pour accéder à la Marina en 2016. De plus, Patrice Talon a toujours montré son indépendance vis-à-vis des puissances occidentales. A titre d’illustration, le marché de réalisation de la partie béninoise du projet ‘’Epine dorsale’’ a été arrachée au français Bolloré au profit d’autres investisseurs notamment chinois. Or, une des reproches faites aux chefs d’Etats et de gouvernement en Afrique demeure leur prétendue soumission aux anciennes colonies européennes. Ce qui renforce le profil de Patrice Talon et le destine comme l’homme providentiel à même non seulement de faire l’unanimité mais aussi et surtout de faire régner l’ordre au sein de la CEDEAO par son charisme et son leadership.
Nafiou OGOUCHOLA