Le Chargé de mission du Président de la République Dr Zul – Kifl Salami a entrepris une importante visite de travail sur le site de construction de l’Université Nationale d’Agriculture (UNA). Cette importante infrastructure bénéficie, conjointement avec l’UNSTIM d’Abomey, d’un financement de 23 Milliards (vingt trois milliards) FCFA de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA). Ont participé à la visite de travail les cadres de l’ACISE, l’Ingenieur Conseil maître d’œuvre, le Recteur de l’UNA et ses principaux collègues de la direction de l’Université, le Maire de Porto-Novo Charlemagne Yankoty. La visite a été structurée en deux parties: une séance de travail technique au siège du rectorat, puis la visite du site retenu pour abriter cette importante infrastructure, avec à la clé la participation des autorités locales: chef de quartier, tête couronnée.
Nafiou OGOUCHOLA
Le chargé de mission du président talon, administrateur de la banque islamique de développement (BID), Dr Zul-Kifl Salami, a renseigné sur les tenants et aboutissants de cette importante réunion de travail. « L’objet de notre réunion, c’est d’apprécier un peu les problèmes qui se posent avec le maire et les autorités administratives et locales notamment, et essayer d’ajuster le planning, construire la feuille de route afin que le projet soit mis en orbite le plus rapidement possible et que l’objectif soit atteint à l’horizon de 15 à 16 mois. C’est le travail que nous avons fait aujourd’hui. Un travail très fouillé. Une planification extrêmement fine. Nous savons ce qui doit se passer à partir de maintenant, demain jusqu’au 16 mars. Donc nous partons d’ici en sachant que ce projet va effectivement démarré.
Nous sommes ici à Louho à Porto-Novo dans le cadre d’un projet très important pour le Programme d’actions du gouvernement. Il s’agit de la construction de l’Université nationale d’agriculture. Cette université fait partie d’un lot de deux universités, dont celle-ci et l’UNSTIM qui est à Abomey et que j’ai visité il y a deux semaines, qui ont bénéficié d’un financement concessionnel de 23 milliards FCFA de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique. Je décline l’importance de ce projet sur trois registres. Premièrement l’agriculture. Le Bénin s’est illustré, sous l’égide du chef de l’Etat, son Excellence le président Patrice Talon par des performances historiques, inégalées dans le domaine de la production agricole. Nous sommes les premiers en production cotonnière et pour les productions vivrières, nous sommes pratiquement les deuxièmes dans la sous région et cette cadence accélérée de performances se poursuit. Les fonds arabes ont été séduits par les performances économiques du Bénin d’une manière générale mais particulièrement dans le domaine de l’agriculture. C’est pourquoi la BADEA est venu au secours du Bénin pour appuyer ces performances positives de la construction d’une agriculture résiliente qui produit un effet sur la croissance économique.
La deuxième raison est qu’une université nationale, c’est des ressources humaines qui sont concernées. Et notre politique agricole doit être appuyée par une subséquente politique de formation de ressources humaines. L’UNA produira des talents de haut niveau tant des techniciens supérieurs que des agents de maîtrise. Les ressources humaines bien formées sont des prérequis du développement. Cette agriculture qui réussit pour pérenniser la tendance positive nécessite d’être accompagnée, encadrée par des ressources humaines bien formées.






La troisième raison est que nous célébrons également à travers ce projet, notre collaboration le groupe de coordination des fonds et banques arabes qui apportent un appui très significatif au Programme d’actions du gouvernement et à l’action du président Patrice Talon dans des secteurs multiples. Une façon de célébrer cette coopération, c’est de réussir cet investissement. Nous venons ici sur le terrain pour constater effectivement que ce projet décolle.
Ce projet apporte un plus à l’économie nationale dans la mesure où l’agriculture est une priorité. L’accroissement de la productivité aura une incidence sur l’économie. C’est ce qui fait que j’ai invité tous les acteurs concernés à œuvrer pour que ce projet soit mené au pas de charge, suivant les règles de l’art pour que les bailleurs de fonds concernés soient effectivement satisfaits. Quand je parle des bailleurs de fonds arabes, il faut préciser que le groupe de coordination travaille en symbiose si bien qu’un projet déclenché par la BADEA peut être automatiquement suivi par les autres bailleurs de fonds. L’agriculture est un vaste secteur. Nous avons besoin d’énormes ressources. Donc la réussite de ce projet emblématique financé par la BADEA est pour nous un viatique pour aller de l’avant dans le développement du pays de façon générale et du secteur agricole en particulier. Je tiens à remercier l’Acise qui fait un travail remarquable et le maître d’œuvre venu directement de Lomé pour cette réunion et les autorités administratives et locales qui nous apporté leurs concours pendant cette réunion de concertation.
Vous ne pouvez pas parler d’un projet sans venir sur le terrain. C’est le terrain qui commande. Lorsque vous arrivez sur le terrain, vous avez une lecture plus pragmatique et efficace des problèmes qui se posent et de la construction des solutions. Donc séance tenante avec le maire, le chef quartier et autres, nous avons expliqué aux populations que c’est un projet qui concerne le Bénin et plus particulièrement la population de Louho. Leur coopération a été immédiate. Par cette pédagogie que nous avons développée, ils ont compris l’importance et la portée de ce projet. Donc, nous estimons que c’est un ingrédient de plus qui permettra la réalisation de ce projet dans les délais les plus courts. Les incidences seront multiples. Création d’emplois pour les jeunes ; création d’activités génératrices de revenus pour les femmes ; c’est un projet qui apportera plus de prestige à la ville de Porto-Novo qui historiquement est une ville académique. Je remercie le chef de l’Etat pour sa vision car tout ce travail n’est permis parce qu’une vision très claire a été lancée par le chef de l’Etat. Et cette vision, lorsqu’elle est claire, l’accompagnement devient facile pour tout le corps social. C’est ce que nous sommes en train de faire et nous avons la certitude que ce projet va réussir à la satisfaction du chef de l’Etat et des bailleurs de fonds notamment les fonds arabes qui observent l’utilisation des ressources financières qu’ils mettent à notre disposition ».
Le maire Charlemagne Yankoty exprime sa fierté
« Le site que nous venons de visiter est un site que nous avons identifié en remplacement de celui de Lokpodji qui s’est malheureusement révélé inapte à recevoir de telles infrastructures. Apr7s prospection, nous avons identifié ce domaine-ci à Louho qui s’étend sur 28 hectares. Comme on ne peut pas tout donner, nous avons souhaité qu’on prenne ce qu’il faut pour recevoir les infrastructures de l’Université nationale d’agriculture. C’est un domaine qui a assez de terre ferme et facile d’accès. Avec l’Acise, on verra dans quelle mesure enclencher la procédure de déclaration d’utilité publique de la zone, avec les cabinets de géomètres, l’IGN et toutes les structures concernées sans oublier les populations notamment les personnes à dédommager en son temps.
La mairie prendra toutes les dispositions pour que les décisions subséquentes soient prises au niveau du conseil pour permettre à ce projet d’avancer. Porto-Novo c’est la capitale, malheureusement sans université digne du nom. La première nous a échappé à cause de certaines difficultés. Or, Porto-Novo est une ville académique qui, au fil du temps a perdu cette noblesse que le président de la République essaie de restaurer. Vous comprenez avec moi que je ne qu’être heureux d’accueillir une pareille construction puisqu’il n’y a pas de développement sans l’éducation. Encore qu’il s’agit de l’université d’agriculture qui est aujourd’hui un secteur phare du développement de notre pays, ce qui laisse présager de toute la joie du conseil municipal d’accueillir cette infrastructure ».
L’espoir est permis pour le recteur de l’UNA, Bruno Djossa
« Nous sommes très impatients de voir ce projet aboutir puisque nous sommes encore en location actuellement. Ce lancement vient nous mettre du baume au cœur. C’est un projet qui est en gestation cela fait un bout de temps et il fallait ce coup d’accélérateur que constituent la séance de travail et la visite du chantier qui ont eu lieu ce jour pour servir de catalyseur au processus de réalisation de ces infrastructures au profit de l’Université nationale d’agriculture. Nous avons vu les acquis de la visite du ministre d’Etat Dr Zul-Kifl Salami le mercredi 18 janvier 2023 à l’UNSTIM d’Abomey et nous étions impatients de recevoir sa délégation. Parce qu’après la séance de travail avec lui, tout est clair dans la tête de chaque partie prenante qui sait quoi faire et dans quel délai. Surtout avec la forte implication de la mairie, nous sommes rassurés de ce que le démarrage est effectif et bientôt nous pourrons jouir de ces infrastructures. Ce que je retiens c’est que maintenant il y a un planning fixe avec des deadlines et chacun sait ce qu’il doit faire. Je crois que ce projet a vraiment pris corps, nous allons commencer par décompter le temps et observer chaque acteur », a-t-il confié.