Près d’une semaine après l’annonce de la démission de l’actuel président du groupe de la Banque mondiale, David Malpass, à compter du 31 juin prochain, les Etats-Unis ont choisi leur candidat pour lui succéder. Dans un communiqué publié ce jeudi 23 février, la Maison Blanche a annoncé avoir porté son choix sur l’homme d’affaires indo-américain Ajay Banga pour diriger l’institution. Selon nos informations, le candidat a été retenu par Washington pour piloter la nouvelle politique de l’institution en matière de climat. Le phénomène de changement climatique étant devenu un enjeu majeur pour certains capitalistes et multinationales. D’ailleurs, ces derniers ont
La réponse définitive sera connue d’ici à début mai, date à laquelle un nouveau président sera nommé après l’annonce surprise du départ de l’actuel président David Malpass. Celui-ci va quitter son poste le 30 juin, un an avant la fin prévue de son mandat. La phase de dépôt des candidatures s’est ouverte ce jeudi et durera jusqu’au 29 mars 2023. Une liste restreinte de trois candidats maximum sera ensuite publiée « avant des entretiens formels […] menés par les administrateurs dans l’attente de la sélection du nouveau président début mai 2023 », explique un communiqué de l’institution, publié mercredi.
Les Etats-Unis se sont positionnés avec la candidature d’Ajay Banga, 63 ans, haut responsable au fonds de capital-investissement américain General Atlantic et président du conseil d’administration de la holding Exor, de la famille Agnelli. Il a été le patron de Mastercard jusqu’en 2020. Il « dispose de l’expérience nécessaire pour mobiliser les ressources privées comme publiques afin de faire face aux défis les plus urgents de notre époque, dont le réchauffement climatique », a indiqué la Maison-Blanche dans un communiqué.
La Banque dit encourager « fortement la candidature de femmes ». Elle recherche par ailleurs des candidates et candidats qui témoignent d’« une expérience avérée de leadership », d’« une expérience de la gestion de grandes organisations » et d’« un engagement ferme envers la coopération multilatérale ».
Parmi les noms de femmes qui circulent, celui de Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce, de Gayle Smith, présidente de l’ONG ONE, une très grande experte du développement international et de la sécurité sanitaire ou encore de Mafalda Duarte, une experte du financement pour le climat. Le nom de Samantha Power, ancienne ambassadrice des Etats-Unis aux Nations unies à la tête de l’ONG USAID, est également évoqué.
Jean VIGAN