Le second mandat du chef de l’Etat, le président Patrice Talon sera à son terme en 2026. En prélude à la succession de l’actuel locataire de la Marina, des initiatives sont prises pour diverses raisons notamment se débarrasser des potentiels challengers. Le conseiller spécial de Patrice Talon, l’expert-comptable Johannes Dagnon en fait déjà les frais.
Luc TOSSOU
Le directeur du Bureau d’analyse et d’investigation (BAI), le conseiller spécial du président Talon, Johannes Dagnon fait les frais de sa proximité avec le chef d’Etat béninois. Connu comme un homme qui bénéficie de la totale confiance de Patrice Talon, Johannes Dagnon est perçu, par certaines personnalités, à tort ou à raison, comme un handicap à la réalisation de leurs desseins qui n’est autre que d’être dans le rôle de dauphin pour succéder à Patrice Talon en 2026. Pour ce faire, des informations tendancieuses sont rendues publiques. Entre autres, le dossier relatif au Port d’Anvers International (PAI) à qui est confiée la gestion du Port autonome de Cotonou (PAC). Une certaine publication fait état de ce que les cadres étrangers du PAI en fonction au PAC sont bénéficient de certains avantages alors que cela ne devrait pas être le cas. Ajouté à ce prétendu fait, ces cadres feraient payer par le PAC certaines dépenses qui devraient, selon le contrat cité par la publication, alors que ces dernières seraient incluses dans le fameux contrat qui n’a apparemment aucun secret pour les auteurs de cette publication. Toutefois, il faut noter que la justice béninoise dispose d’appareils compétents pour élucider cette affaire s’il en était une. Ainsi, au lieu de chercher à salir Johannes Dagnon, ne serait-il pas mieux de réunir les preuves et les présenter devant la justice ? Pourquoi préférer alors la voie du discrédit ?
Qui veut entacher l’image du conseiller spécial Johannes Dagnon ?
Les manœuvres transcrites par la publication d’informations incriminantes sur le conseiller spécial du chef de l’Etat renseigne que certaines personnalités entretiennent la crainte de voir le président Patrice Talon lui manifester sa reconnaissance pour sa loyauté et son travail au service de la nation béninoise en le positionnant pour lui succéder en 2026. Cette hantise, bien que justifiée, puisque le président du Bureau d’analyse et d’investigation fait partie des hommes qui ont en partage avec Patrice Talon la vision, le leadership et la rigueur dans la gestion des affaires autant publiques que privées. Mieux, Johannes Dagnon est aussi discret que Patrice Talon et bien plus que la plupart des cadres et proches du président béninois. En effet, depuis 2016, il se montre très peu mais est omniprésent grâce à son efficacité et sa rigueur dans la gestion. Ce qui n’est pas le cas de bien d’autres proches qui ont, en réalité, très peu de valeurs en partage avec le président Talon qui travaille avec eux en considérations de paramètres divers.
Vers le choc des titans au sein de la mouvance présidentielle ?
La course à la succession au président Talon en 2026 s’annonce palpitante. A trois ans de la fatidique épreuve, des proches du chef d’Etat béninois redoublent d’ardeur pour avoir les meilleures chances d’hériter de la confiance du chantre du ‘’Nouveau départ’’. A moins que celui-ci y mette de l’ordre, sa troupe risque de s’effondrer, minée par des querelles intestines. Ce qui risque d’entraver aussi le rendement final des actions du gouvernement alors que Patrice Talon ne compte sûrement pas finir son second mandat avec des contreperformances.