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Bénin : La revalorisation des salaires, une décision politique aux impacts économiques négatifs avait prédit Sophonie Koboudé

linvestisseur298 by linvestisseur298
3 avril 2023
in Économie
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Bénin : La revalorisation des salaires, une décision politique aux impacts économiques négatifs avait prédit Sophonie Koboudé
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Le gouvernement du Bénin a pris la décision de revoir à la hausse les salaires des agents de l’Etat ainsi que le Smig lors du conseil des ministres du mercredi 07 décembre 2022. Quelques semaines après ces mesures ayant suscité joie et satisfaction dans le cœur des travailleurs de l’administration publique, la Rédaction de L’investisseur s’est renseignée sur leurs conséquences sur les entreprises et les travailleurs du privé. A travers une interview à nous accordée, le Directeur général du think tank ‘’L’Afrique des idées’’ Sophonie Jed Koboudé nous livre son analyse. L’occasion pour nous de nous mettre d’accord avec lui : l’enfer est pavé de bonnes intentions.

Après une première publication de cette interview en janvier 2023, notre rédaction la publie à nouveau, pour montrer ô combien le béninois Sophonie Jed Koboudé avait vu juste. Car aujourd’hui, le gouvernement rencontre déjà des difficultés dans l’application de cette mesure. Ce qui montre que cette réforme n’est pas axée autour des attentes économiques du Bénin. Lire ci-dessous, l’intégralité de ladite interview.

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L’investisseur : Le gouvernement du Bénin a revu les salaires des agents de l’Etat à la hausse. Il est souhaité que les promoteurs d’entreprises en fassent autant dans le privé. Est-ce possible ?  

Sophonie Jed Koboudé : L’annonce récente de l’augmentation des salaires dans le secteur public et aussi du Smig me paraît être une bonne décision, en tout cas, du point de vue politique. Il ne faut pas oublier que le président Talon sortait d’un mandat où il a été justement ou injustement taxé d’avoir oublié le social. Donc son second mandat a été placé sous le signe du « hautement social ». Maintenant, il faut placer un marqueur de ce second mandat là. Le marqueur définitif du « hautement social », c’est l’augmentation des salaires. Cela a une efficacité politique.

Du point de vue économique, la question est de savoir si c’est une bonne idée. Je pense que le cadre d’analyse qui va nous permettre de décrypter un peu cette décision est le cadre d’analyse qu’a proposé l’économiste que j’aime beaucoup, Frédéric Bastiat un économiste français du 19ème siècle qui disait qu’en économie il y a ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. Ce qu’on voit effectivement, ce sont des travailleurs du public heureux parce que l’augmentation va de 10 à 66%. Mais ce qu’on ne voit pas, ce sont toutes les nuisances qu’apporte cette décision. Le salaire, c’est quoi ? Le salaire est une quantité prop, nortionnelle à la productivité du salarié. Donc, Quand on augmente le Smig, tous les salariés dont la productivité est inférieure au Smig sortent du marché de l’emploi. Pour la simple raison que les entrepreneurs ne pourront pas les embaucher car leur productivité est inférieure au salaire minimum.

On connaît tous l’adage qui dit que l’enfer est pavé de bonnes intentions. Je pense profondément que le Smig qui a été augmenté est une bonne chose en matière d’efficacité politique et sociale. Mais cela va être un désastre économique pour une raison simple : toutes ces augmentations qui ont eu lieu dans le secteur public, il faut bien que l’argent provienne de quelque part. Et je vous rappelle que l’argent de l’Etat c’est toujours soit de l’impôt, soit de la dette. Et la dette, ce sont des impôts futurs. Donc il se passe que le secteur privé se retrouve à être plus taxé, à payer plus. Je veux signifier quelque chose de très important. Le secteur privé est le secteur qui crée la richesse. Donc si vous augmentez le poids de l’Etat dans l’économie, la conséquence directe c’est que ce qu’on appelle la marge brute d’autofinancement des entreprises chute. C’est-à-dire que les bénéfices de l’entreprise chutent. Parce que les entreprises doivent payer plus d’impôts. Je suis très heureux pour les travailleurs du public qui ont eu entre 10 et 66%. Mais j’ai une forte pensée pour les entrepreneurs qui vont devoir licencier des travailleurs parce que la productivité de certains travailleurs est inférieure au nouveau cap fixé pour le salaire minimum.

Les entreprises publiques jouissent-elles des mêmes privilèges que celles privées au Bénin ?

Le problème c’est que le secteur public est un secteur bizarre où vous n’avez pas la main visible d’Adam Smith. Parce dans le secteur privé, vous mettez en jeu votre peau. Si cela ne marche pas, vous sautez. Mais dans le public, si cela ne marche pas, vous continuez. Il n’y a pas un processus darwinien dans le secteur public. Donc forcément, ça génère de l’inefficacité par définition. Je ne dis pas qu’il faut bannir tout le secteur public. Il nous faut des fonctionnaires compétents. Mais il est clair qu’en dernière analyse, c’est bien le secteur privé qui nourrit le secteur public. Et surtout, c’est le secteur privé qui, en quelque sorte, subit le processus darwinien qui est lié au monde des affaires. Le secteur privé n’est pas logé à la même enseigne que le public. Et c’est pour cela que je pense que même l’idée du salaire minimum est une idée qui n’a pas beaucoup de sens du point de vue théorie économique. Cela n’a aucun sens d’avoir un salaire minimum. Parce qu’avoir un salaire minimum, c’est dire qu’on sait le prix qui rémunère toute productivité dans l’économie. Ce Qui est bizarre. En réalité, il y a un salaire minimum dans chaque corps de métier. Le salaire minimum dans le corps des avocats n’est pas le même que celui des gens qui travaillent par exemple dans la sidérurgie. Donc en réalité, on a plusieurs salaires ‘’minimum’’ en concurrence. Donc fixer un seul salaire minimum pour toute l’économie, pour moi c’est une imbécilité. Et d’ailleurs il existe plusieurs pays qui n’ont pas de salaire minimum. Des pays socialistes. Par exemple, le Danemark et la Suède n’ont pas de salaire minimum. Mais je ne crois pas que leurs citoyens meurent de faim.

L’effet du salaire minimum c’est que beaucoup de salaires se retrouvent autour du salaire minimum. Et cela fixe une référence pour les entrepreneurs. Du coup, les employeurs tournent les salaires autour. Et donc, cela dessert les salariés. Donc, moi je serai favorable à ce qu’on supprime le salaire minimum au Bénin. Ce n’est pas très populaire ce que je dis. Parce qu’on va croire que je suis partisan du fait que les gens meurent de faim, etc. Mais ce n’est pas vrai. Je n’y crois pas une seconde. D’abord que vaut le salaire minimum dans une économie à 80% informelle ? Parce que le salaire minimum ne concerne que le secteur formel qui est une infime partie de l’économie béninoise, environ 10%. Donc pourquoi fixer un salaire minimum pour 10% de l’économie ?

En réalité, le hautement social prôné et mis en œuvre par l’exécutif béninois s’apparente à une destruction programmée de l’économie béninoise, au regard de vos pertinentes analyses.

Tout à fait. C’est pour cela que je disais un peu plus tôt que l’enfer est pavé de bonnes intentions. On pense bien faire en augmentant les salaires du secteur public. Par exemple quand vous considérez le Produit intérieur brut (PIB), il y a le PIB marchand et le PIN non-marchand. Le PIB non-marchand croît plus vite que le PIB marchand au Bénin. Le PIB marchand est la valeur ajoutée créée par les entrepreneurs et le PIB non-marchand est constitué par le secteur public, l’Etat et les associatifs en général. Le problème c’est qu’on sait quelle est la valeur ajoutée dans une entreprise qui fabrique des casseroles par exemple mais on ne sait pas quelle est la valeur ajoutée du secrétaire à la présidence par exemple. Et du coup, la convention c’est de dire  que sa valeur ajoutée c’est son salaire. Donc comme on a augmenté les salaires du public, le PIB 2023 aussi va augmenter. On verra de la croissance. Mais il y aurait en réalité la croissance de la partie non-marchande du PIB. Mais le PIB qui reflète la richesse, le PIB marchand, s’écroule. Donc il faut faire très attention et ne pas déshabiller Paul en voulant habiller Pierre. Et je pense que c’est ce qu’on est en train de faire. On a habillé Pierre, les travailleurs du public, mais en déshabillant Paul qui représente les travailleurs du privé. Je pense que ce n’est pas à l’Etat de s’ingérer entre les relations entre un pourvoyeur d’emplois et quelqu’un qui veut vendre sa force de travail.

J’ai été frappé par le discours remarquable du chef de l’Etat en France au forum du Medef où il a dit qu’il pense que l’Etat ne doit pas s’immiscer entre le contre qui doit lier un salarié et l’employeur. Donc, il y a une vraie pensée libérale chez le président Talon. Mais je ne comprends pas pourquoi cette mesure a pu passer. Peut-être pour des raisons politiques. Parce ce que la politique a ses raisons que la pensée économique ignore.

Comment peut-on associer mesures sociales et performances économiques ?

Je pense que la première mesure sociale est de permettre à des gens les moins productifs d’avoir un boulot. Parce que quand vous augmentez le Smig, le salarié qui a une faible productivité dans l’économie se voit sortir du marché du travail. Alors qu’on pensait faire du social, le social punit les plus faibles d’entre nous. C’est-à-dire les salariés avec une productivité faible. En réalité ce qu’on pense être hautement social est hautement défavorable aux plus faibles d’entre nous. Le problème en économie, c’est qu’il n’y a pas de repas gratuit. Comme le dit Milton Freeman ‘’there is no free lunch’’. On pense qu’on va faire de l’augmentation salariale sans qu’il n’y ait de problèmes par ailleurs. Ce n’est pas possible. Et j’ai déjà évoqué quelques problèmes que cela peut créer.

Pour associer le social à l’économie, la première mesure c’est supprimer le salaire minimum. Deuxième mesure c’est améliorer notre système éducatif pour que le capital humain des salariés qui sortent de notre système éducatif soit important et au fond permettre d’avoir à terme une productivité qui permette l’augmentation des salaires. Parce que quand vous payez cher un salarié, vous voulez qu’il soit productif dès le premier jour. Si vous pouvez payer un salarié pas très cher vous pouvez vous permettre qu’il soit productif deux à trois mois plus tard. Donc si on veut que le salaire augmente, il faut un capital humain qui soit très bien dopé et comme ça l’économie va, au fond, avoir une accumulation de richesses, de capital humain, de savoir-faire, etc. Il ne faut pas oublier la fameuse phrase de Bernard de Chartres  qui dit que nous sommes des nains assis sur les épaules de géants. C’est-à-dire que le développement de l’économie est un processus cumulatif. Donc il faut qu’on ait un système éducatif qui permette de l’accumulation de connaissances, qui produise de l’accumulation de richesses et qui en retour produit de meilleurs salaires pour les travailleurs.

Si on veut une réelle augmentation du Smig, je propose qu’on le mette à deux millions.

Pourquoi ?

Quand je dis ça, tout le monde va voir que c’est une aberration. Donc en réalité, l’augmentation du Smig est une aberration. Parce que quand je dis d’augmenter à deux millions, tout le monde y trouve à redire. Mais pourquoi pas ? Parce qu’on sait que cela va détruire les emplois. Parce que tous les travailleurs dont la productivité est inférieure à deux millions vont perdre leur travail. Et cafait du monde !

Quels messages avez-vous à l’endroit des travailleurs et des autorités ?

Que les salariés du public profitent de leurs augmentations. Mais il faut rappeler que l’augmentation des salaires dans le public vient de l’appauvrissement de celui qui les nourrit. Il ne faut jamais oublier que celui qui nourrit le secteur public s’appelle l’entrepreneur. La richesse d’un pays ne provient que de l’entrepreneur. C’est lui qui génère le processus de destruction créatrice. Donc c’est à lui que revient la décision d’augmenter les salaires, etc. Donc que les travailleurs du public profitent et continuent par se féliciter de cette augmentation des salaires mais attention, je dis simplement qu’on risque d’appauvrir le secteur privé et à terme le secteur public. Parce que si on appauvrit celui qui vous nourrit aujourd’hui, il risque de ne pas vous nourrir demain.

Interview réalisée en janvier 2023 ; première diffusion en janvier 2023 par Nafiou OGOUCHOLA

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