(Avec plus de 65.000 producteurs déjà affectées, Valère Houssou donne une nouvelle dimension au financement agricole)
Le développement économique et durable du Bénin passe par celui du secteur agricole qui constitue un nid d’emplois et de devises. Bras exécutant de la vision de facilitation d’accès au financement du gouvernement de Patrice Talon, le Fonds national de développement agricole (FNDA), sous le leadership du Directeur général Valère Houssou, multiplie les initiatives pour briser les barrières entre les producteurs agricoles et les importantes mesures mises en place par le gouvernement. Invité sur les plateaux de la télévision nationale le dimanche 07 août 2022, celui-ci a, en compagnie du Directeur des renforcements de capacités (DRC) au niveau de l’ATDA pôle 7, Maxime Yao Gounse et le Directeur exécutif de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés (APSFD) au Bénin, Ignace Dovi, renseigné sur plusieurs sujets notamment les nouvelles facilités proposées aux petits exploitants agricoles.
Luc TOSSOU
« En groupe, les petits exploitants agricoles ont la facilité du crédit, des intrants et du marché. C’est ce message que nous avons voulu porter aux petits producteurs agricoles, en répondant à votre invitation, pour dire que le FNDA et les SFD partenaires se sont entendus pour que dès lors qu’ils sont constitués en groupe, tout au moins de cinq exploitants, les SFD ne leur demandent plus de garantie avant de leur accorder le crédit. Ainsi donc, il suffit aux producteurs de se mettre en groupe et d’apporter la preuve que leurs productions ont un marché d’écoulement et ils seront financés». C’est en ces termes que le Directeur général du FNDA a renseigné l’opinion publique sur le nouveau mécanisme mis en place pour booster les financements des SFD à l’endroit des petits exploitants agricoles au Bénin. La nouvelle approche ourdie par le FNDA a le double avantage d’être idéal non seulement pour les petits exploitants agricoles mais aussi pour les SFD. Ce que n’a pas manqué de préciser le Directeur exécutif de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés. « Quand les producteurs agricoles viennent vers nous en groupe, nous sommes prêts à les accompagner… C’est une aubaine. C’est pourquoi je tiens à remercier le gouvernement », a soutenu Ignace Dovi.
La stratégie de cluster proposée par le FNDA tire sa raison d’être de la volonté de ce Fonds de rendre, chaque fois un peu plus, accessible aux producteurs agricoles les financements et la jouissance des mesures du gouvernement du Bénin en leur faveur. Tirant exemple des expériences du passé, Valère Houssou et ses collaborateurs ne ménagent aucun effort pour la réalisation de la vision pour le développement du secteur agricole transcrite dans le Programme d’actions du gouvernement à l’horizon 2026 (PAG 2). « La plupart de nos petits exploitants n’ont pas de garantie pour répondre aux exigences de nos institutions partenaires. Et ces petits exploitants veulent accéder individuellement aux financements. Ce qui est difficile. La preuve : la plupart des 65.000 exploitants agricoles financés ont su se mettre en groupes, Organisations professionnelles agricoles, coopératives, avec à leur tête des agrégateurs. Ils ont été les plus servis… L’autre élément c’est que ce que nous révèle le Recensement national de l’agriculture (RNA) effectué au Bénin pour la première fois depuis l’indépendance. Ce travail nous révèle que c’est seulement dix exploitants sur 100 qui appartiennent à une organisation professionnelle. Or si vous êtes petits et que vous voulez évoluer individuellement, c’est normal que celui qui veut vous accorder le crédit vous demande la garantie que le crédit sera remboursé », a expliqué Valère Houssou. Il faut noter que les besoins des petits exploitants agricoles notamment dans l’agriculture, l’élevage et la pêche varient souvent entre 100.000 et 500.000 FCFA.
Le bilan partiel du FNDA révèle le financement de 201 projets agricoles portés par des groupes et des agrégateurs pour un montant global de plus de 10 milliards FCFA. Au nombre de ces projets, 49 ont bénéficié d’une bonification du taux d’intérêt, ce qui permet aux porteurs de profiter d’un taux d’intérêt réduit jusqu’à 2 % de leur emprunt. Au total, environ 65 000 producteurs, toutes filières agricoles confondues, ont été impactées.