Le secteur privé béninois, à l’instar des pays en développement, est confronté à un gigantesque problème de financement. Au Bénin, le crédit intérieur fourni au secteur privé représente seulement 17% du PIB. Alors que sous d’autres cieux, ce chiffre est d’environ 100%. « Il faut donc accroître les financements à l’endroit des entreprises qui vont accroître leurs bénéfices et ainsi accroitre leur contribution à la mobilisation des recettes publiques », avait confié l’économiste Jed Koboudé dans les colonnes d’une de nos publications. Donc le problème de financement est crucial et fondamental au développement du Bénin via celui des entreprises qui, selon l’économiste béninois cité ci-dessus, pourront accroître leur contribution à la mobilisation des recettes de l’Etat, à condition bien sûr qu’elles croissent elles-mêmes. Ce qui nécessite toujours des financements. Et on revient au même problème.
Mais le problème soulevé dans cette balade que je m’en vais m’offrir dans les réflexions fouettées par quelques verres de vin de palme bio, c’est qu’il s’est développé, au fil des années, des arnaqueurs qui utilisent les textes de loi en vigueur au Bénin pour prendre le dessus sur leurs partenaires d’affaires. Le cas d’un entrepreneur qui a prêté plusieurs millions FCFA chez un particulier et invoque un texte de loi communautaire pour créer une situation dont Dieu seul connaît le dénouement puisqu’à ce jour, il n’y a que lui qui ait toutes les cartes en main. En effet, le ‘’boss’ maîtrise les rouages de l’appareil judiciaire alors qu’il fait face à un honnête travailleur qui a mis ses économies dans les mains du ‘’boss’ pour espérer un peu de bénéfice en même temps qu’il ‘’dépanne’’ l’ami de son ami. Mais à l’heure actuelle, il doit être en train d’implorer tous les dieux de son cœur que l’homme d’affaires respecte sa parole. Et quelle parole même ? En tous cas, le créancier semble avoir mordu à l’hameçon. Pourvu que tout ça se termine bien. Mais je doute bien qu’au terme de cette histoire, il puisse avoir encore envie d’aider quelqu’un qui cherchait de l’aide les larmes aux yeux. « Des larmes de crocodile », dirait l’autre.
Le respect de la parole donnée a déserté le forum de certains hommes d’affaires qui usent des textes de lois pour contraindre leurs partenaires à accepter de subir leur diktat. Certes, la loi ne les protège pas et les oblige à payer ce qu’ils doivent mais dans leur mauvaises fois, ils réussissent à fatiguer leurs créanciers en usant de tous les recours possibles pour retarder le mieux possible l’échéancier de payement. Au final, le créancier perd du temps, de l’argent et récupère souvent son argent en miettes. Ce qui fait qu’il a du mal à réaliser avec. Donc celui qui t’a aidé hier a tort, kabi ? Ehehehehehe Dieu ne dort pas einh. Il a un plan pour tous. Ce qui est sûr, personne ne peut tromper l’éternel des armées. Tu peux tromper celui qui t’a aidé en te prêtant de l’argent pour financer ton activité, mais tu ne peux pas tromper celui qui t’a créé. Il te connaît mieux que toi-même.