Les avancées observées dans le rang des terroristes dans les Etats d’Afrique de l’ouest en l’occurrence le Bénin et le Niger constituent une réelle menace sur la coopération entre ces deux Etats. Entre autres activités en péril, le pipleline Niger-Bénin.
Luc TOSSOU
Le pipeline Niger-Bénin est menacé par la présence des terroristes dans les deux Etats partenaires. Au Bénin, plusieurs régions traversées par cette infrastructure de transport de pétrole brut, sont attaquées par les terroristes. Sur 17 communes (Adja Ouèrè 18 km ; Adjarra 10 km ; Avrankou 7 km ; Bembèrèkè 81 km ; Gogounou 49 km ; Ifangni 15 km ; Kandi 63 km ; Kétou 54 km ; Malanville 69 km ; N’Dali 59 km ; Ouèssè 50 km ; Parakou 12 km ; Pobè 22 km ; Sakété 19 Km ; Savè 76 km ; Sèmè-Kpodji 24 Km ; Tchaourou 58 km), au moins cinq notamment Bembèrèkè, Gogounou, Kandi, Malanville et N’Dali ont déjà subi les attaques des terroristes.
L’activité des terroristes dans ces communes béninoises traversées par le Bénin met en péril les installations du pipeline Niger-Bénin. Même si des dispositions sécuritaires sont prises pour protéger ces installations hautement sensibles, il n’en demeure pas moins évident que cela induit des dépenses supplémentaires pour faire face à une réelle menace qui doit faire maintenant partie intégrante du projet de gestion du pipeline Niger-Bénin. Car, faut-il le rappeler, le Bénin attend environ 300 milliards FCFA de recettes fiscales sur 20 ans soit environ 15 milliards FCFA par an ce qui équivaudrait à environ 5% du budget du Bénin, si on l’estime à environ 3000 milliards FCFA.
Notons que le projet d’oléoduc Niger-Bénin est conçu pour expédier, sur près de 2000 km, la production de brut du Niger, depuis le gisement pétrolier d’Agadem, dans l’Est nigérien, jusqu’au port en eau profonde de Sèmè Kraké, dans le Sud béninois. Selon les chiffres officiels, la construction implique un investissement de plus de 3022 milliards FCFA pour 3000 emplois créés dans les deux pays.