(Entre quelques matchs en français et toutes les rencontres en anglais, la fête a un arrière-goût amer)
Les férus du sport roi assistent depuis le dimanche 20 novembre 2022 à la coupe du monde de football en cours au Qatar. En Afrique de l’ouest et précisément au Bénin, les abonnés de Canal+ sont astreints à quelques gymnastiques pour suivre les rencontres de la messe mondiale du football.
Luc TOSSOU
Les abonnés des bouquets Canal+ en Afrique de l’ouest ne jouissent pas pleinement de la coupe du monde en cours au Qatar. En effet, puisqu’il n’a pas pu décrocher le marché de diffusion des rencontres de cette fête mondiale du football, le groupe français n’est pas en mesure de satisfaire aux attentes de ses abonnés. En guise d’échappatoire, le groupe français propose dans ses bouquets en Afrique de l’ouest l’accès à tous les abonnés aux chaînes Supersport. Une bien maigre consolation car les programmes de cette chaîne se faisant principalement en anglais, les abonnés francophones sont privés du plaisir des commentaires et se contentent des images. « C’est bien dommage que nous ne puissions suivre la coupe du monde en français sur Canal+. Les chaînes Supersport sont en anglais. Et pour nous francophones, cela ne donne pas les mêmes émotions », a expliqué Ahmed Moustapha, agent commercial à Cotonou. Comme lui, les abonnés béninois sont presque aux abois. Comme Sandrin Alou, assistant comptable à Cotonou.
Les chaînes nationales à la rescousse, avec leurs lacunes
Les télévisions publiques africaines ont pu acquérir les droits de diffusion de quelques rencontres de la coupe du monde 2022. Mais c’est peu pour satisfaire aux attentes des téléspectateurs. Car, les télévisions africaines ne diffusent pas toutes les rencontres. Ce qui prive les férus du football de moments exceptionnels dont ils ont tant rêvé. « L’ORTB ni les chaînes publiques africaines ne passent certains matchs. On croyait au moins qu’elles allaient passer toutes les rencontres. C’est dommage. Et nous payons un abonnement Canal+ pour suivre quelques rencontres de coupe du monde sur les télévisions publiques africaines. Je ne sais pas comment expliquer ça », a confié Alphonse Dahou, ingénieur en informatique à Abomey-Calavi.