Les réunions de printemps 2022 ont lieu du 18 au 23 avril. Cette importante assise réunissant divers acteurs de développement autour de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) se déroule cette année dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine et la montée des défis mondiaux liés au conflit, à la COVID-19 et au changement climatique. Lors d’une discussion tenue dans le cadre de ces réunions le mardi 19 avril 2022, la Directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva et le président du groupe de la Banque mondiale, David Malpass ont proposé diverses stratégies pour venir à bout des chocs économiques que subit le monde actuellement.
Le Fonds monétaire international, par la voix de sa Directrice générale est partant pour un accord avec la Banque mondiale et les acteurs de développement au plan mondial pour une synergie d’actions contre les perturbations économiques enregistrées actuellement pour diverses raisons. A en croire Kristalina Georgieva, une union d’actions est la solution efficace pour affronter les chocs mondiaux et lutter contre l’incertitude. « Nous reconnaissons que nous avons deux autres problèmes. D’abord, le risque de fragmentation. Si nous voulons évoluer dans un monde où nous avons des traitements distincts pour différents groupes de pays, différentes compositions de systèmes de réserves, moins de commerce, nous savons que ceci va appauvrir le monde. Et ceci se produit dans un contexte d’incertitude extrême. La guerre en Ukraine pourrait s’aggraver, la Covid pourrait s’amplifier à nouveau. Et nous savons que nous pouvons subir des chocs qui provoquent des pertes sur les récoltes. Et donc cette semaine est très importante pour que nous nous mettions d’accord », a expliqué Kristalina Georgieva. Ce à quoi David Malpass a répondu : « c’est vrai ».
La production énergétique pour d’uns et la diversification agricole pour d’autres
Le président du groupe de la Banque mondiale a renseigné sur la stratégie de cette institution qui consiste à trouver une solution communautaire aux producteurs agricoles des pays en développement afin de les aider à produire davantage. « Le monde doit se focaliser sur les aspects économiques, bien entendu, nous espérons la fin de la guerre et que la paix va se rétablir. Certaines de ces crises vont se rétablir, mais pendant que ces crises se produisent je pense que nous devons travailler à renforcer la chaîne d’offre. Si nous pouvons combiner les efforts du monde entier pour produire davantage d’énergie, d’engrais, de denrées alimentaires au moment où le monde en a besoin. Et ceci dans tous les endroits du monde. Dans les pays les plus pauvres il y a des agriculteurs qui veulent produire et dont l’accès aux engrais est difficile. Notre approche est d’apporter des appuis ciblés notamment un appui de revenu pour les aider à acquérir les engrais. C’est un programme efficace qui va leur permettre de produire. Donc certains volets peuvent avoir des solutions communautaires », a expliqué David Malpass avant de décliner les pistes de solutions à l’endroit des pays développés. La Banque mondiale révèle ainsi que les priorités ne sont pas les mêmes pour les pays en développement et ceux développés. « Mais les économies avancées doivent également redoubler d’efforts avec de la production alimentaire et d’engrais. Mais ce qui important avant tout c’est la production de l’énergie », a-t-il ajouté.
Les réunions de printemps constituent une occasion pour dirigeants gouvernementaux et du secteur privé, représentants d’organisations internationales et de la société civile se retrouvent, aux côtés d’un large éventail d’experts, pour débattre ensemble des grands défis mondiaux et tracer la voie à suivre. Les événements sont retransmis en anglais, arabe, français et espagnol.
Nafiou OGOUCHOLA