(Le continent africain abrite 1,3 % de la capacité solaire installée à travers la planète)
L’Afrique subit encore le poids des disparités dans l’accès au solaire nonobstant les énormes potentialités dont elle dispose. Selon le directeur général de l’Alliance solaire internationale (ISA), Ajay Mathur, le continent africain n’a reçu que 5 % des 200 milliards de dollars US soit environ 125.283 milliards FCFA investis dans des projets solaires à l’échelle mondiale en 2021. Ajay Mathur explique cela par le risque perçu par les investisseurs sur le continent. Pis, alors que son potentiel solaire est le plus élevé à l’échelle mondiale, le continent africain n’abrite que 1,3 % de la capacité solaire installée à travers la planète.
Des estimations, il ressort qu’au moins 400 à 600 milliards de dollars US par an sont disponibles pour des investissements, mais que les investisseurs hésitent, car ils ne sont pas sûrs de récupérer leur argent. En plus de ces risques, plusieurs problèmes se posent quand il s’agit de la mise en place des projets et des processus d’approbation.
Pour remédier à ces problèmes, l’Alliance solaire internationale a créé un mécanisme d’atténuation des risques qui permettra de débloquer les capitaux du secteur privé pour le marché solaire africain. « Nous sommes en train de créer un mécanisme de garantie de paiement et de le combiner avec un mécanisme d’assurance et un petit montant de capital d’amorçage provenant de banques de développement, car il s’agit d’un capital à faible coût. », a déclaré le responsable lors d’un webinaire conjoint entre la Banque mondiale et l’ISA. Ce déficit d’investissements se reflète également dans le secteur de l’énergie, car, selon l’AIE, le continent y attire moins de 5 % des investissements mondiaux.
Daphnée OUNSOUGAN