Le Bénin, la sous-région ouest-africaine, et bien d’autres Etats africains sont confrontés à l’épineux problème né de la montée en puissance, ces dernières années, du djihadisme. Même si c’est à des degrés divers que ces pays souffrent de cette nébuleuse qui se dit religieuse, il est évident qu’ils souffrent d’un même problème qui n’est autre que l’atteinte à la sécurité nationale.
En vue d’accompagner les Etats africains, notamment le Bénin, dans l’éradication du terrorisme, l’Ecole internationale de détective et de stratégie (EIDS), sous le leadership du consultant et expert en stratégie et Sécurité, Clovis Adanzounon, s’emploie depuis plusieurs années à mettre ses expériences au service des Etats. A travers une publication parvenue à notre rédaction, l’EIDS a analysé la situation et proposé des solutions pour une meilleure sécurisation des biens et personnes, sans quoi les investisseurs ne sont pas rassurés. Lire ci-dessous, l’intégralité de l’interview réalisée par la cellule de communication de l’EIDS à l’expert Clovis Adanzounon.
La Tribune de l’EIDS : Mr le Fondé, Contrôleur Général de Police à la retraite, Clovis Adanzounon on ne vous présente plus. Vous aviez été entre autres Directeur Départemental de la Police du Zou et des Collines, les pays africains sont actuellement en proie à des attaques djihadistes. Quelle stratégie pensez-vous que ces pays peuvent adopter pour les vaincre ?
Clovis Adanzounon: Comme vous vous en doutez, ce qui se passe en Afrique, en Afghanistan ou ailleurs dans le monde par rapport aux attaques djihadistes est préoccupant. Mais en résumé, il s’agit d’une guerre déclarée à tous les pays en proie à cette attaque. Et quand on parle de guerre, on fait indubitablement recours à la notion stratégique à savoir la stratégie militaire, la stratégie de la guérilla et la stratégie policière.
Mr le Fondé, qu’appelle-t-on stratégie militaire ?
Pour Carl von Clausewitz (1780-1831), Officier Général et Théoricien de la Guerre, la stratégie est « la combinaison des différents combats qui composent la guerre en vue d’atteindre le but de la campagne et celui de la guerre ». Pour que cette combinaison soit une réussite, il faut au préalable mûrement réfléchir et concevoir avec une forte volonté ce que l’on entreprend.
En d’autres termes, la stratégie militaire vise à penser, organiser et déployer tous les moyens possibles en vue de mettre en toutes circonstances, un pays, un royaume ou un territoire soit à l’abri d’une agression contre son territoire et ses intérêts immédiats, soit l’aider à anéantir les actions guerrières de l’ennemi.
La réussite de la guerre repose donc tant sur sa conduite que sur sa préparation et ses buts ultimes que sont : vaincre et écraser la puissance armée de l’ennemi ; entrer en possession des forces militaires mortes et des autres ressources de l’armée ennemie et gagner l’opinion publique.
Est-ce que la stratégie militaire est adaptée dans le cadre des attaques djihadistes ?
Apparemment NON. Puisque les djihadistes n’ont pas une armée constituée, ils font des incursions sur nos territoires et dans la population. Ils se servent de celle-ci pour se dissimiler. Ainsi donc, il s’agit d’une guerre non conventionnelle parce que l’ennemi est invisible. En d’autres termes, il s’agit d’une guerre asymétrique. Ce qui a d’ailleurs fait échouer toutes les puissances militaires mondiales à savoir les Etats-Unis devant les talibans en Afghanistan, et la France devant les djihadistes dans le Sahara.
Selon vous, qu’est-ce qu’on peut faire ?
L’Ecole Internationale de Détectives et de Stratégie (EIDS) que nous dirigeons, a sa position sur la question, et tous ceux qui pensent entreprendre une quelconque lutte en la matière peuvent nous contacter pour se faire former sur les différentes stratégies que nous avons retenues au vu des échecs des grandes nations. Nos experts c’est-à-dire les Généraux de l’Armée et de la Police sont outillés pour les former. Ainsi, ils peuvent souscrire à nos formations en ligne comme en présentiel à l’adresse https://eidsbenin.com/connexion.
Quelle est la stratégie que les djihadistes utilisent très souvent ?
Les djihadistes utilisent la stratégie de la guérilla. C’est un terme emprunté à l’espagnol et utilisé pour décrire des combats d’unités mobiles et flexibles pratiquant une guerre de harcèlement, d’embuscades, de coups de main menée par des unités irrégulières ou des troupes de partisans, sans ligne de front. Dans ce genre de combat, les acteurs sont appelés guérilleros ou actuellement djihadistes ou terroristes. Cette forme de combat peut être aussi bien urbaine que rurale. Les tactiques de guérilla sont une des plus anciennes formes de guerre généralement appelée dissymétrique ou asymétrique.
Les principaux acteurs modernes de la stratégie de la guérilla sont Abdelkrim al-Khattabi (voir la bataille d’Anoual) ; Fidel Castro et Che Guevara (voir la révolution cubaine) ; Mao Zedong (Voir la révolution chinoise) ; Vladmir Lénine (Voir la révolution bolchevique en Union Soviétique).
Selon Robert Taber, la guérilla a pour but politique de renverser une autorité contestée par de faibles moyens militaires très mobiles utilisant les effets de surprise et avec une forte capacité de concentration et de dispersion.
Quelle est la différence entre la stratégie militaire et la stratégie de la guérilla ?
Comme je l’avais énoncé dans la thématique n°7, les stratèges militaires sont des professionnels formés dans les écoles militaires pour implémenter une guerre conventionnelle dont le corolaire est d’identifier l’agresseur qui a les mêmes techniques et les mêmes formations alors que la stratégie de la guérilla est principalement basée sur l’invisibilité, la volatilité, la mobilité et enfin la surprise.
La deuxième différence réside dans le fait que ces guérilleros ou terroristes ou djihadistes sont généralement des civils voire des paysans qui n’ont suivi aucune formation professionnelle dans une école de guerre. Du coup les professionnels sont déroutés par cette forme d’attaque imprévisible soutenue ayant pour adhésion les masses populaires. C’est ce qui justifie la déroute de plusieurs puissances notamment les Etats-Unis, la France et l’ex URSS tout récemment en Afghanistan (2001-2021) et pour les deux premières puissances au Vietnam dans les années 1967 à 1975.
Quelle est la force qui est capable de neutraliser et de vaincre les terroristes voire les djihadistes ?
La force fondamentale selon nos analyses et l’analyse des experts de notre école est la force qui a la maitrise de la stratégie policière. L’Ecole Internationale de Détectives et de Stratégie (EIDS) par ma voix développera prochainement cette dernière stratégie pour permettre à nos fidèles lecteurs de bien appréhender les différentes sortes de stratégies.
Propos recueillis par la Cellule de Communication de l’EIDS