(La Rupture désormais entre le marteau et l’enclume)
Les électeurs béninois étaient conviés à l’expression de leurs suffrages dans le cadre des élections législatives qui se sont déroulées hier, dimanche 08 janvier 2023 sur l’ensemble du territoire national. Le constat effectué dans les différents centres de vote renseigne sur le peu d’intérêt porté par les citoyens béninois à cette joute électorale.
Nafiou OGOUCHOLA
Les électeurs béninois n’ont apparemment pas tenu compte des dernières mesures sociales du gouvernement de Patrice Talon notamment la revalorisation des salaires des agents de l’Etat et la hausse du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) lors de l’élection qui s’est déroulée hier dimanche 08 janvier 2023. D’une part, cette théorie se justifie par le faible taux de participation des électeurs. En effet, la manifestation de la vision sociale du gouvernement du président Talon envers les travailleurs de la fonction publique n’a pas motivé les électeurs, environ 6.600.572, à se ruer dans les bureaux de vote pour exprimer leurs suffrages. Loin de là. Conformément aux habitudes des électeurs béninois depuis 2019, les suffrages exprimés représentent un dividende des électeurs attendus. Ce qui amène à la conclusion selon laquelle les largesses sociales du gouvernement envers les travailleurs n’ont pas assez motivé les électeurs pour qu’ils s’intéressent davantage à la constitution du Parlement béninois.
D’autre part, la revalorisation salariale et la hausse du Smig n’ont, en apparence, pas fait pencher la balance des électeurs dans le camp des partis politiques qui soutiennent les actions du chef de l’Etat. En effet, selon les estimations issues du comptage des suffrages exprimés dans les bureaux de vote, un parti de l’opposition tiendrait tête à ceux de la mouvance. Ce qui renseigne sur le fait que les dernières mesures sociales du gouvernement de Patrice Talon n’ont pas tellement influencé les jugements des électeurs.
La Rupture désormais entre le marteau et l’enclume
Le gouvernement des Patrice Talon est désormais entre le marteau et l’enclume. En effet, il est astreint de respecter la nouvelle grille salariale des fonctionnaires d’Etat. Or, selon l’analyse de l’économiste béninois, Directeur général du think tank ‘’L’Afrique des idées, Sophonie Koboudé, la décision du gouvernement de revoir les salaires agents de l’Etat à la hausse ne saurait être mue par une vision économique puisqu’à la longue, elle risque d’être un handicap pour le développement économique du Bénin. Or, le gouvernement de Patrice Talon est attendu pour poursuivre les performances économiques avec lesquelles il s’est illustré depuis plusieurs années. Ainsi donc, il lui faudra plus pour combler le vide et poursuivre ses performances économiques. Le marteau et l’enclume.