Le ministre des Sports a par arrêté N°010/MSp/DC/SGM/DSE/SA /SGG 23 portant nouvelles dénominations des équipes nationales sportives féminines et masculines du Bénin, renseigné sur leurs nouvelles appellations. Ainsi donc, pendant que les sélections nationales béninoises peinent à s’affirmer sur le plan sous régional déjà, les autorités pensent que le problème se trouve dans les appellations. Sinon, comment comprendre que ce sont elles qui focalisent l’attention alors que tous les experts savent que le nom d’une équipe nationale n’a rien à voir avec ses performances sportives.
Le changement des appellations des équipes sportives masculines et féminines du Bénin va résoudre les problèmes pour lesquels cela a été fait par les autorités béninoises. Pas le problème de la performance des équipes sportives du Bénin. Car le sport ne ment pas. Les experts savent les actions à poser pour relancer véritablement le sport au Bénin. Certes le gouvernement béninois fait un travail colossal depuis 2016 mais il faut convenir qu’on a l’impression que le travail n’est pas fait dans le bon sens. Sinon, après sept années de travail au ministère des Sports, le visage sportif du Bénin aurait dû changer mais à défaut les appellations changent. C’est au moins quelque chose. Pour finir, une chose est d’être compétent, une autre est d’avoir les compétences requises pour un genre de travail en particulier. Les bleus de l’équipe de France, la Roja d’Espagne, sont autant d’exemples qui auraient pu nous inspirer. Mais que se passera-t-il aujourd’hui si ‘’Les Guépards’’ du Bénin rencontraient ‘’Les Étalons’’ du Burkina Faso ? Le nom guépard suffirait-il à faire trembler l’étalon ? Dans la forêt oui. Mais sur un terrain de football, le jeu risque d’être inversé. Certes, la plupart des équipes nationales africaines ont des noms d’animaux forts, mais ce n’est pas ce qui fait leur réussite. C’est d’abord le travail. Cela aurait été bien que ce changement d’appellations soit suivie ou vienne après des performances sportives dans le temps. Mais ce n’est pas grave.
Jean VIGAN