La réduction de la mortalité maternelle, malgré les efforts consentis par le gouvernement béninois, demeure encore un grand défi. Pour le surmonter afin de sauver des vies, le financement de la planification familiale doit être renforcé pour l’achat des produits contraceptifs.
“Quand la femme rate le produit le matin, peut-être, la nuit elle peut tomber enceinte “. Ainsi s’est exprimé Jérôme Chatigre, coordonnateur des organisations de la société civile pour la planification familiale. Il fait allusion au problème qui mine la planification familiale plus précisément l’insuffisance des produits de contraception. Une situation qui occasionne la mortalité maternelle. “La planification familiale est le premier pilier de la réduction de la mortalité maternelle”, insiste-t-il.
“A partir de 2022 et sur la base de 250 millions FCFA affectée en 2019, augmenter de 10% chaque année le budget alloué par le gouvernement à l’achat des produits contraceptifs pour porter la part contributive de l’Etat à 403 millions FCFA en 2026”. C’est un engagement pris pour renforcer la PF. Joignant l’acte à la parole, une ligne de 275 millions FCFA devrait être inscrite dans le budget 2022.
Selon la coalition des osc pour la PF reconnaît que l’État a déjà investi 300 millions FCFA. Une démarche que le coordonnateur trouve salutaire. “Un effort est fait, on sent une volonté politique”, se réjouit-il. Sur le terrain, il constate, la présence des produits. C’est d’ailleurs l’intérêt du respect de cet engagement financier. “l’amélioration de la disponibilité des produits contraceptifs, induirait la disponibilité des services de PF surtout au niveau périphérique”.
Poursuivre des efforts…
C’est un engagement qui renforce le numéro 4 qui est de: “Réduire le taux de rupture de stock de 78% en 2019 à 35% en 2016 à travers l’amélioration de la disponibilité des produits contraceptifs jusqu’au dernier kilomètre.
Selon l’évolution des indicateurs de la santé sexuelle et reproductive présentée par Clarisse Ahanhanzo en 2022 sur la base des différentes enquêtes démographiques de la santé (EDS) au Bénin, lorsque le taux de prévalence contraceptive a augmenté de 3,4 en 1996 à 12,5 en 2014, le ratio de la mortalité maternelle pour 100.000 naissances vivantes a chuté de 498 à 351.
Face à ce constat, il est nécessaire que le Bénin poursuive ses efforts financiers pour maintenir la disponibilité des produits. Ceci est un renfort à la lutte contre la mortalité maternelle au Bénin dans ses 77 communes. “ Quand il y a disponibilité de produits, les besoins non satisfaits diminuent, cela améliore la santé de l’enfant et de la mère”, détaille Jérôme Chatigre.