Or, c’est grâce au pouvoir économique qu’on soumet le pouvoir politique
Malgré leurs idéologies de gestion économique, UP et BR se ridiculisent
Les partis politiques béninois retenus pour prendre part aux élections législatives du dimanche 08 janvier 2022 sont en pleins préparatifs. Dans les états-majors, l’heure est aux dernières consultations et le même problème se pose avec acuité pour certains et peu de pression pour d’autres. De quoi ressortir quelques failles du système partisan.
Nafiou OGOUCHOLA
La réforme du système partisan intervenu au Bénin depuis quelques années n’a pas permis de répondre à l’épineux problème de l’idéologie économique prônée et exécutée par les partis politiques au Bénin. D’une part, la réforme du système partisan n’a pas pris en compte l’aspect organisationnel au sein des partis politiques de sorte qu’aucun parti politique béninois n’est aujourd’hui capable de compter sur les cotisations de ses membres pour prétendre aux élections législatives de janvier 2023. Loin de là. Mais, bien que cet aspect économique de la gestion d’un parti politique soit très peu considéré par les politiciens béninois, il n’en demeure pas moins évident que c’est en fait le nœud des difficultés au sein des formations politiques. Car, les militants qui s’acquittent régulièrement de leurs cotisations sont plus responsables et les partis politiques qui se suffisent de leurs cotisations trahissent rarement leurs valeurs et convictions. Ainsi donc la gestion économique qui a cours au sein des partis politiques doit être revue ou à la rigueur améliorée. Sans cela, les réformes politiques ne pourront donner des résultats édifiants puisque l’économie constitue aujourd’hui la colonne vertébrale de toute puissance. C’est grâce au pouvoir économique qu’on soumet le pouvoir politique.
Malgré leurs idéologies de gestion économique du pouvoir, UP et BR se ridiculisent
Les actes de transhumance enregistrés ces derniers mois entre les partis du Bloc Républicain (BR) et Union Progressiste (UP) renseignent de ce que les partis politiques ne respectent pas leurs idéologies au Bénin. Loin de là. Les idéologies et autres visions semblent des théories ourdies pour distraire et non pour travailler méticuleusement. Sinon, comment comprendre qu’un militant de l’UP puisse intégrer le BR ? Comment un Progressiste, donc un socialiste peut-il rejoindre du jour au lendemain le camp des Républicains donc des capitalistes ? Et vice versa. Alors que ces actes de transhumance s’en vont bon train, au gré des envies des militants de la mouvance présidentielle, il convient de noter que cet état de choses constitue une faille du système partisan béninois. Non seulement les partis politiques doivent avoir des valeurs sures et des convictions fortes mais les militants doivent aussi y adhérer avec des convictions et travailler pour une idéologie économique et politique. Car, ce à quoi nous assistons aujourd’hui, ce sont des hommes et des femmes militants au sein des partis politiques pour leurs intérêts personnels. Et c’est le même problème qu’a voulu résoudre la réforme du système partisan.