La jeunesse africaine se trouve astreinte à se frayer son propre chemin pour accéder à la satisfaction autant professionnelle que sociale. Aujourd’hui, point n’est question de lorgner vers la fonction publique. Les places sont rares et le gouvernement ne fait pas dans l’excès. Nous voici donc obligés d’investir. Malgré nous et pour notre avenir.
Dans l’exercice de l’éditorial de ce jour, je me consacre à un pan important de ce que c’est qu’un investisseur. Surtout un débutant, un individu qui quitte un emploi stable pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Car, du haut du confortable siège de la position d’employé, il est des évidences que beaucoup de jeunes n’arrivent pas à cerner les exigences de la fonction d’employeur. Dans les écoles, instituts et universités de formations entrepreneuriales, il faut renseigner les futurs employés sur certains faits. Tout d’abord, celui qui se lance dans l’entrepreneuriat ne peut attendre d’être prêt à 100%. Les nombreuses expériences vécues et/ou partagées, il ressort qu’il y a toujours des détails à régler, des matériels à acheter, ceci ou cela à mettre en place avant de se lancer. Et le fait est que bon nombre de jeunes attendent d’avoir un soutien financier pour être au top avant de se lancer. Or, ils peuvent tout à fait se lancer, faire la politique de leurs moyens et réussir.
Ensuite, il faut faire comprendre aux futurs entrepreneurs que la meilleure organisation ne se met en place qu’au fil du temps, jour après jour. Les jeunes entrepreneurs, pour la plupart, veulent diriger comme cela se fait dans les entreprises dans lesquelles ils ont été employés. Or, ils ont leurs propres personnalités, sensibilités, faiblesses et forces dont une exploitation minutieuse pourrait les faire progresser assez rapidement.
Enfin, l’investisseur doit savoir compter avec ses collaborateurs. Car, il devient de plus en plus difficile d’avoir des collaborateurs non seulement efficaces mais aussi dignes de confiance. Ce qui fait que le jeune investisseur doit savoir qu’un ou plusieurs de ses collaborateurs peuvent partir ou décider de rester avec lui en fonction non seulement de leurs convictions personnelles mais aussi du modèle de gestion mis en place. Ainsi, ceux qui sont sur la même longueur d’ondes que le promoteur se trouveront à leur aise. Toutefois, il est primordial de mettre un point d’honneur sur la rigueur dans la gestion.
La rigueur doit être de mise au démarrage de tout investissement. Que les collaborateurs soient des proches, parents ou amis, il est important dès le départ que le promoteur soit rigoureux d’abord envers lui-même et ensuite envers ses collaborateurs. Certes, il doit se montrer conciliant sur certains points mais en aucun cas, l’entrepreneur ne doit déroger ni tolérer que ses collaborateurs dérogent aux règles de fonctionnement érigées en norme au sein de son entreprise. Dès le premier jour, les règles doivent être respectées par tous.
La plupart du temps, on montre aux jeunes les bons côtés de l’entrepreneuriat. Mais on ne les prépare pas assez pour qu’ils appréhendent les différentes étapes de la vie d’une entreprise. Mieux, de jeunes entrepreneurs se laissent croire qu’il lui suffit de se lancer pour réussir. Non. L’entrepreneuriat est un éternel combat qui ne finit que quand l’entreprise ferme. Car tant que l’entreprise fonctionne, les challenges s’accumulent. Et c’est en relevant des défis qu’on devient plus fort et plus riche paraît-il.