Les populations d’Ekpè – Dandji, arrondissement d’Ekpè dans la commune de Sèmè – Podji sont sans électricité depuis la nuit du dimanche 22 octobre 2023. En effet, suite à une tornade, les installations électriques qui les desservaient en énergie ont pris un coup. De source concordante, il ressort qu’il s’agit d’un transformateur qui aurait été grillé. Et depuis, les populations attendent que ce dernier soit changé. Pis, selon un agent du service de dépannage de l’agence de la SBEE de Sèmè – Podji , il n’y aurait même pas un transformateur d’appoint qui soit disponible pour pallier le calvaire des populations. Ce qui veut que dire que les populations d’Ekpè – Dandji en sont probablement au début de leur calvaire.
Des pertes économiques considérables, des sociétés en faillite
La privation de courant électrique a des répercussions très importantes sur les populations d’Ekpè-Dandji. Tout d’abord, ces populations constituées de commerçants de produits congelés, d’artisans dont des couturiers, soudeurs et autres, dont les activités nécessitent l’usage du courant électrique ne savent pas à quel saint se vouer. Non seulement elles ont assisté impuissant à la destruction de leurs produits mais elles perdent aussi leur clientèle qui s’en va s’approvisionner dans les quartiers environnants puisqu’il faut le noter, les quartiers environnants disposent d’énergie électrique. « J’avais rechargé mes réfrigérateurs en poisson. Après la coupure la nuit du dimanche, j’ai perdu mon approvisionnement. Aujourd’hui, je n’ai plus de travail puisqu’il n’y a pas de courant. Je dois non seulement rembourser ce que j’ai perdu, mais je dois aussi m’approvisionner à nouveau quand le courant sera rétabli. Voilà que personne ne sait quand le courant sera rétabli. Donc en attendant, ma vie est entre les mains de la SBEE », se désole Michel Assogba, habitant d’Ekpè-Dandji.
Ensuite, la non disponibilité du courant électrique constitue une source d’accentuation de l’insécurité à Ekpè-Dandji. Les populations ont peur et doivent rentrer plus tôt que d’habitude. Ce qui n’est pas sans incidence sur leurs rendements professionnels.
Enfin, les apprenants ont aussi des difficultés pour faire des photocopies, impressions et pour apprendre leurs leçons le soir. Alors que la rentrée a commencé il y a un mois environ, les premiers devoirs scolaires ne sont plus pour longtemps.
Luc TOSSOU